Basé sur l’analyse des données tirées de 53 000 entreprises du secteur privé, l’Observatoire des arrêts de travail Apicil- JLO permet, chaque année, de faire un point sur l’absentéisme des salariés en France. Sa 4 e édition met d’abord en lumière une très légère hausse du taux d’absentéisme. Ce dernier est ainsi passé de 4,27 % en 2023 à 4,41 % en 2024. Un taux en progression qui reste cependant inférieur au 4,61 % enregistré en 2022, dernière année au cours de laquelle sévissait encore l’épidémie de Covid-19. Sans surprise, la part des salariés ayant eu au moins un arrêt de travail en 2024 (26,98 %) a augmenté également sur un an (+0,66 point). 19,85 jours Autre constat, la durée moyenne des arrêts de travail est passée de 19,64 jours en 2023 à 19,85 jours en 2024, soit une hausse de 0,21 jour. Dans le détail, on note que les arrêts de travail d’une durée de 3 à 7 jours restent les plus nombreux (39,17 % de l’ensemble des arrêts) devant ceux de 8 à 30 jours (24,85 %). Cependant, précise l’étude, « les arrêts de moins de 3 jours et les arrêts longs (entre 31 et 90 jours ; plus de 90 jours) ont tendance à augmenter en proportion par rapport aux arrêts de durée intermédiaire. Ainsi, entre 2023 et 2024, la part des arrêts de moins de 3 jours est passée de 19,68 % à 21,92 %, soit une hausse de 2,24 points. Les arrêts de plus de 90 jours progressent de 4,89 % à 5,13 % (+0,24 point), tandis que ceux de 31 à 90 jours augmentent de 8,75 % à 8,93 % (+0,18 point) ». Maladie et accidents du travail 90,94 % des arrêts de travail enregistrés en 2024 ont été causés par la maladie. Leur nombre a augmenté de 3 % sur un an et leur durée moyenne est restée stable à 17,56 jours. Loin derrière (4,55 %), les accidents de travail constituent le deuxième motif d’arrêt en 2024. « Un salarié sur 50 (1,99 %) a été concerné, soit 0,05 point de plus qu’en 2023. La durée moyenne de ces arrêts a augmenté de 1,85 jour, passant de 39,33 jours à 41,18 jours », précise l’étude. Viennent ensuite les temps partiels thérapeutiques (considérés comme des arrêts de travail) (3,43 % des arrêts et 44,15 jours en moyenne), les accidents de trajet (0,56 % et 36,88 jours) et les maladies professionnelles (0,2 % et 121,73 jours). L’âge et le secteur Enfin, il ressort de l’étude que plus les salariés sont âgés, plus leur taux d’absentéisme est élevé : 3,36 % pour les moins de 30 ans contre 5,68 % pour les plus de 60 ans. Concernant la durée moyenne des arrêts, elle est 2,79 fois plus longue chez les salariés de plus de 60 ans (33,73 jours) que chez les moins de 30 ans (12,09 jours). Mais l’âge n’est pas le seul critère qui joue sur le niveau d’absentéisme. L’ancienneté, le type de métier (cadre- ouvrier), le sexe (femme-homme), la nature du contrat (CDD, temps partiel, CDI…), mais aussi le secteur d’activité sont également déterminants. Sur ce dernier critère, on apprend que le secteur de la santé, de l’économie sociale et de l’éducation présente à la fois le taux d’absentéisme le plus élevé (5,68 %) et la durée moyenne d’arrêt de travail la plus longue (22,97 jours). « À l’opposé, le secteur des services aux entreprises possède le taux d’absentéisme le plus faible (3,29 %) et la deuxième durée moyenne d’arrêt de travail la plus courte (17,24 jours) », rappellent les auteurs de l’étude. 7